(Ambiance)

Citation :

Salut Ryan !
Tu as rendez-vous avec une surprise à l'aéroport de Séoul porte 22 à 14h tapantes.
Ne te pose pas de questions.

Haneul Armand

Il est drôle lui à me dire de ne pas me poser de questions. Lim Haneul Armand, un Coréen d'origine française que j'ai rencontré lors d'une soirée aux teintes or et argent donnée à Londres. Son père est un ambassadeur de Coréen qui officiait en France avant d'être muté en Angleterre. On avait bien sympathisé lors de cette soirée et depuis nous nous étions revus fréquemment et avions échangé nos mails et numéros de portable. Mais depuis que j'ai débarqué à Séoul je n'ai plus aucune nouvelle de lui, je ne sais pas très bien ce qui se passe dans sa vie. C'est pourquoi ce mail reçu si tôt le matin m'intrigue au plus haut point. Que peut-il bien me préparer ? Je lui renvoie un mail de confirmation pour jette un coup d'œil à l'horloge de mon MacBook. Samedi ,neuf heures, j'ai le temps de me préparer puisque l'aéroport est à une heure à peine en voiture. Je continue de surfer pour consulter mes mails, supprime toutes les publicités inhérentes à une messagerie de ce type, puis lance iTunes pour passer ma playlist générale. Pendant ce temps je commence à préparer ma tenue que je choisit au plus simple. Un T-shirt noir avec un jean classique, des sneakers noires et le tour est joué !

Mais avant de m'habiller et de me préparer pour l'après-midi je songe à piquer une tête dans ma piscine. Le temps est clément, l'indicateur de température disposé dans mon salon n'informe que la piscine est à la température idéale. Je passe rapidement mon shorty de bain et entre dans l'eau en plongeant. L'eau fraîche glissant sur ma peau me procure le plus grand bien et me rafraîchit les idées. Avant de remonter à la surface je me couche au fond de la piscine, comme j'aime le faire depuis tout petit, et reste une dizaine de seconde immobile. Mon esprit, tel mon corps, repartira sur de bonnes bases. D'une poussée un peu paresseuse je me propulse vers la surface et reprend mon souffle. Une ou deux brasses et je sors de l'eau, revigoré. Il ne me reste plus qu'à prendre une bonne douche, m'habiller, finir mon brin de devoirs pour le week-end et enfin prendre la route à treize heures au volant de ma rutilante Lamborghini .

La route se fait sans aucun accroc. Je commence à connaître les raccourcis de la ville et les chemins pour éviter les touristes. L'aéroport se montre très rapidement et est toujours aussi encombré que lors de mon arrivée. Voila où se trouve la raison de l'heure de route. Les bouchons devant l'aéroport. Je prend mon mal en patience, surveillant tout de même l'horloge pour me rassurer plus qu'autre chose. Quand j'arrive enfin aux parkings je choisit le plus proche de l'entrée qui m'arrange le plus, prend mon ticket à la borne de parking et me gare sur la première place que je trouve. Impatient et légèrement nerveux à cause du fait que je ne contrôle rien de la situation, je m'engage dans le hall d'entrée et repère immédiatement la direction de la porte vingt-deux. Elle n'est pas très loin et j'arrive rapidement sur les lieux.

Personne, pas un chat et il y aurait plus de monde sur la place principale de Vlavostock en Russie profonde. Je consulte d'abord ma montre qui m'indique je suis dix minutes en avance, puis le tableau d'arrivées et remarque un vol en provenance de Londres devant atterrir à quatorze heures. Qu'est-ce qu'il mijote ? De toute façon j'aurai bientôt ma réponse. Je commence à faire les cent pas le temps que les gens s'ameutent d'un seul coup, que le vol atterrisse, que les passagers récupèrent leurs bagages et que le long défilé des arrivants débute. J'ai beau scruter toutes les têtes, aucune ne m'est connue. Et aucune ne fait mine de me connaître ou de chercher quelqu'un sans le trouver. Puis soudain j'ai ma réponse. Atterré je regarde l'homme qui passe les portes automatiques s'approcher de moi. Je crie presque son nom avant de le serrer dans mes bras.

-Armand ?!!! Mais... Mais qu'est-ce que tu fais là ?!!!!

Lim n'a pas changé et est toujours égal à lui même. Le contact l'a toujours un peu effrayé et je fais toujours exprès de le pousser à ses limites sur ce point là ! Ça m'amuse et ça lui apprend à être un peu plus tactile. J'ai bien sentit lorsque je l'ai prit dans mes bras qu'il a réagit un peu comme un vieux chat aigri défendant son territoire, courbant le dos et crachant de colère. Je rit ouvertement de sa réaction avant de l'entendre dire qu'il a écumé toutes les fêtes de Londres et qu'il voulait découvrir de nouveaux horizons avant de m'annoncer qu'il avait perdu son portable, son chargeur et sa carte et de m'appeler son guide. Je recule un peu, le regarde d'un air attristé.

-Ce n'est pas ton genre de trainer dans les soirées, ou alors tu as drôlement changé depuis mon départ ! Et comment tu as pu perdre tout ça ? Bon, il va falloir tout racheter alors ! Tu as de la chance je connais toutes les boutiques de Sogong, le centre commercial, ça va être du gâteau. Et je vais t'en faire voir moi, des nouveaux horizons.

Je lui met un petit coup de coude amical dans le ventre pour le taquiner accompagné d'un clin d'œil. Ça l'embête, je le sais, et ça m'amuse ! Sans attendre plus longtemps je lui dit que nous prendrons ma voiture pour aller à Sogong où nous achèterons tout ce dont il a besoin pour survivre dans cette ville. Je lui dit aussi que je lui enverrai mes coordonnées par mail puisque je ne lui ai pas donné mon numéro de portable coréen, ni mon adresse. Puis je réalise qu'il n'a peut-être pas encore trouvé d'endroit où loger à Séoul.

-Au fait tu sais où dormir ce soir ? Sinon je peux toujours te faire une place dans ma suite à l'hôtel !

Je ne sais pas s'il voudra bien venir chez moi un jour. Nous nous sommes toujours vus dans un lieu public ou dans une réception, et peut-être que le pas sera trop dur à faire pour lui. Je le regarde en souriant, espérant passer une bonne après-midi en sa compagnie. Mais peut-être qu'il a d'autres plans pour la journée ?

(Petit post mais pas d'inspiration pour le coup o.o)