La semaine que venait de passer Yung Sook n’avait pas été de tout repos. Entre ses cours, ses devoirs, les entrainements de Ki Suk et son petit boulot à la librairie, elle n’avait pas eu l’occasion de voir le temps passer. Pourtant après une semaine si épuisante, la Yung Sook d’avant aurait surement passé son dimanche sous sa couette à dormir comme une marmotte. Oui Yung Sook aimait dormir plus que tout, elle ne comptait plus le nombre de fois où elle pestait contre son réveil lorsque celui-ci se mettait à sonner. D’ailleurs elle pestait également contre son frère lorsque celui-ci venait la réveiller sachant parfaitement que son réveil n’avait pas réussi à la faire émerger. Bien qu’elle rouspétait toujours, elle devait bien reconnaitre que sans Jung Wan les nombres de fois où elle serait arrivée en retard serait incalculable. Eh oui chacun à ses faiblesses et c’est bien l’une des rares que possède Yung Sook, bien sur si on met de côté le fait qu’elle est timide, n’a aucune confiance en elle et…oui cessons de nous concentrer sur des choses qui n’en valle pas la peine. Enfin bref, aujourd’hui contrairement à son habitude – qui était pourtant tenace en temps normal- celle-ci était debout depuis l’aube. Si Jung Wan était debout, il serait surement en train de se frotter les yeux pour bien être sur qu’il n’était pas en train de voir une hallucination. D’ailleurs elle-même aurait eu du mal à le croire sauf si depuis quelques mois, elle ne le faisait pas chaque week-end. Depuis qu’elle avait pris ce travail à mi-temps pour pouvoir se payer elle-même ses produits de beautés et accessoires de mode, elle était obligée de se lever très tôt chaque week-end pour mériter son modeste salaire de job d’étudiante. Mais pour une fois depuis qu’elle avait commencé ce travail, elle ne se levait pas pour cette raison. Aujourd’hui était une journée qu’elle attendait avec impatience. Ki Suk l’avait invitée à passer l’après midi au parc pour prendre l’air et comme elle avait déjà effectué son quota d’heures, son patron lui avait laissé la journée de libre. Le beau temps était de mise depuis deux semaines et on sentait bien que l’été arrivait. Rien de plus agréable qu’une journée au parc pour se remettre des derniers examens.

Elle s’étira de tout son long avant de sortir de sa couette, le sourire aux lèvres. Rien que l’idée de passer la journée avec le garçon qu’elle aimait, la faisait rougir. Elle pensait à ce qu’elle allait pouvoir lui préparé pour son Bentô. Bien qu’il vienne d’une famille assez aisée, il ne semblait pas détester ce qu’elle lui préparait par amour et cela suffisait amplement au bonheur de Yung Sook qui demandait pas plus. Pour elle, Ki Suk était le garçon idéal bien qu’elle connaisse sa réputation d’auparavant. Pourtant il se montrait compréhensible et ne la brusquait en aucun cas. C’est ainsi que cela se passait depuis quatre mois. Aucun baiser ne s’était encore produit, après tout Yung Sook était méfiante de nature et même si elle était vivement éprise du jeune homme, elle gardait une certaine retenue devant lui. Au point que parfois, on pouvait se demander s’ils étaient vraiment ensemble. Yung Sook était parfois telle une brise qu’on avait du mal à contenir. Lorsque le moment portait au romantisme, elle trouvait toujours un moyen d’éviter le baiser. Oui même maintenant ils jouaient encore au chat et à la souris même si cette image était moins flagrante au fur et à mesure que leur relation durait. Au fond d’elle-même elle était désolée pour Ki Suk, lui qui était si admiré, lui qui n’avait qu’à claquer des doigts pour qu’une dizaine de fille lui tombent dans les bras, lui qui était connu pour le nombre de ses conquêtes et qui portant se montrer si patient et si respectueux de sa personne. Un véritable prince charmant. Au fond d’elle-même si elle devait être honnête avec elle-même, Yung Sook pourrait découvrir qu’elle a tout simplement peur de se faire des illusions et qu’une fois qu’il en aura marre d’elle il ne la laisse totalement brisée. C’est pour ça qu’elle profitait de chaque instant avec lui pour se construire de tendres souvenirs qu’elle pourrait garder tout au fond de son cœur.

Elle se dirigea vers la cuisine où elle s’attela à préparer deux bentôs en prenant bien soin de le faire correctement. Ce n’était pas la première fois pour elle qu’elle faisait un bentô japonais. Elle aimait bien la cuisine japonaise et ne manquait pas une occasion d’en faire lorsque qu’ils pouvaient se le permettre. C’est donc pour ça qu’elle avait décidé d’en faire pour six et donc d’en laisser pour Jung Wan et leur père bien sure en sacrifiant une partie de son salaire. Depuis des années, elle avait en charge les dépenses quotidiennes car leur père trop occupé n’avait pas le temps de s’en préoccuper. C’est pour ça que Jung Wan et elle se répartissaient les tâches ménagères, et ce depuis des années. Lorsqu’elle eut fini de composer les bentôs, elle les rangea dans une petite sacoche qu’elle déposa sur la table avant de prendre soin de noter un mot pour les deux hommes de la maison pour leur signifiait que le repas de midi et de ce soir était prêt. Après un vif coup d’œil, elle remarqua qu’il était désormais neuf heures. Parfait il lui restait assez de temps pour prendre une douche et se préparer avant de rejoindre Ki Suk au parc à onze heure.

Elle prit rapidement une bonne douche et après s’être correctement séchée, elle fila dans sa chambre enfiler l’ensemble qu’elle avait mis une heure à choisir hier soir. Après mainte réflexion, elle avait décidée de mettre un jupon en coton de couleur blanc qu’elle accompagna d’un débardeur blanc auquel elle ajouta un pul en col V à rayures de couleur beige-brun. Après s’être habillée, elle s’installa devant sa coiffeuse et pris soin de lisser ses cheveux avant d’ajouter un petite touche discrète de maquillage. Elle mit un léger coup de fard à paupière et mit ses cils en valeur avec un coup de mascara. Contrairement à la plupart des filles de son lycée, elle se maquillait mais très peu pour que cela donne un effet naturel. Lorsqu’elle fut satisfaite du résultat, il était désormais dix heures.

Elle se dirigea d’un pas léger et insouciant vers la cuisine où elle trouva son père en train de boire son café du matin. Elle en profita pour lui dire bonjour avant de prendre les bentos qu’elle avait préparé. Même si son père était un papa poule, il comprenait contrairement à Jung Wan qu’elle était en âge d’avoir un petit ami tant que cela n’affectait pas mes notes. Il lui souhaita simplement une bonne journée avant de partir à son tour sous la douche. Elle en profita pour retourner rapidement dans sa chambre prendre sa paire de chaussures et son sac. Arrivée à l’entrée, elle chaussa ses espadrilles noires ouvertes et sa veste en coton brune avant de sortir enfin de son appartement. Elle huma avec joie l’air encore frais de la matinée avant de se mettre en route. Elle rêvassa tout le long du trajet en se demandant comment allait se passer cette journée. Elle espérait vraiment qu’il aimerait ce qu’elle lui avait préparé.

Après vingt minutes de marche, elle arriva enfin au parc où ils s’étaient donnés rendez vous. Il ne lui restait plus que dix minutes avant la dite heure à laquelle ils s’étaient donnés rendez vous. Elle pénétra dans le parc et en profita pour regarder les familles qui comme eux avaient décidés de passer leur dimanche au parc pour profiter de cette douce journée. Lorsqu’elle arriva au point de rendez vous, elle le vit assis sur le rebord de la fontaine et inconsciemment le sourire lui vint aux lèvres. Elle ne savait dire pourquoi mais rien que de le voir la rendait si heureuse alors doucement elle s’approcha de lui et lança tout timidement.

« Bonjour Sunbae, j’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre. »

Même si elle l’appelait dans son esprit par son prénom, elle n’avait pas encore eu le courage de le faire dans la réalité. Pourquoi ? Surement par respect, par amour ou tout simplement par timidité de sa part, en tout cas elle était vraiment heureuse juste en l’ayant devant elle et c’était tout ce qui importait pour elle.

Spoiler:

Tandis que Yung Sook se dirigeait vers lui, Ki Suk se dirigeait vers elle le sourire aux lèvres. Qu’est ce qu’elle aimait voir ce sourire sur le visage si fermé d’accoutumé du jeune homme. Après tout c’était pour ce sourire si tendre que son pauvre petit cœur s’était mis à battre follement pour la première fois. Comment pouvait-elle oublier ce jour là. Impossible et surement pas lorsque la personne qui était à l’origine de ce sentiment, était son premier garçon. Elle était même persuadée que des années plus tard, elle serait encore empreinte de ce sentiment si formidable. Comment aurait-elle pu imaginer que son cœur allait tout simplement battre pour un sunbae si populaire qu’était Ki Suk ? Jamais surement et pourtant ce jour là sans aucune vraiment idée en tête, elle avait accompagné ses jeunes camarades jusqu’au complexe sportif se demandant seulement qui était le jeune homme dont elles semblaient être tous totalement sous le charme. Oh bien entendu, elle avait déjà entendu parler du jeune homme à l’époque, le garçon le plus agréable, souriant, jamais un mot pour blesser et surtout connu comme l’un des plus grand don juan que comptait le lycée voisin à Gwan Sun. C’est peut être pour cette raison qu’un tel vif sentiment l’avait surprise ce jour là. Les préjugés qu’elle avait de lui étaient tenaces et elle avait en tête de rencontrer une personne telle que Ho Joo, le king frivole. C’est peut être pour cette raison qu’elle avait été plus que surprise lorsqu’elle avait vu le jeune homme. Totalement différent de celui qu’elle avait entendu parler. Il était là devant la piscine en train de consoler un de ses kouhais qui avait perdu sa course. Il avait un regard si tendre et agréable que les préjugés qu’elle avait eu de lui s’étaient totalement envolés en plus d’avoir senti pour la première fois son cœur battre si fort et si rapidement comme si elle avait fait un marathon. Contrairement à beaucoup de ses camarades, Yung Sook n’était pas tombé amoureuse en premier lieu de son physique bien qu’elle ne niait que le jeune homme était particulièrement séduisant voir un peu trop, mais c’était de ses yeux qu’elle avait craqué. C’est d’ailleurs à cette occupation qu’elle passait le plus claire de son temps à l’époque lorsqu’elle se mêlait à ses fans pour le voir s’entrainer les fins d’après midi. Plus elle le regardait à l’époque et plus elle gravait ses yeux, la forme de son nez, de sa bouche lorsqu’il souriait dans son esprit. Même si elle se reprochait ce comportement, cette analyse très pointue de son visage lui reprenait de plus belle les autres fois. C’est donc pour cette raison qu’à chaque fois qu’elle le voyait sourire de la sorte, elle ne pouvait s’empêcher de se souvenir de l’époque où elle l’observait en toute timidité derrière le grillage de la piscine du lycée. Une époque qu’elle n’oublierait surement jamais de sitôt.

« Yung Sook ! Je suis content, tu es venu en avance ! Non, ne t'en fais pas, je n'ai pas attendu du tout ! »

Elle ne pu s’empêcher de rougir à la remarque quelque peu anodine du jeune homme. Il était content de la voir arriver à avance, tout comme elle l’était de le voir également si tôt. Le sourire qu’il lui renvoyait était tout simplement magnifique, elle pourrait rester des heures à l’observait sans éprouver la moindre objection. Combien de fois avait elle rêvait d’être à l’origine de ce sourire lorsqu’elle se languissait d’amour pour lui ? Au moins assez longtemps pour pouvoir apprécier à sa juste valeur, un sourire si éblouissant. D’ailleurs du coin du regard, elle pouvait voir que certaines filles l’avaient également remarqué et elle ne pu s’empêcher son cœur se gonfler de bonheur. Oui le fait qu’il lui offre un tel sourire était tout simplement quelque chose d’inestimable pour elle. C’est en l’observant tout timidement car elle savait faire preuve de réserve qu’elle remarqua l’air curieux qu’il avait.

« Tu a apporté une surprise ? »

Elle regarda l’objet de sa question et vit les deux boites qu’elle avait préparées pour ce midi. Elle ne pu s’empêcher de sourire. Yung Sook était une très bonne cuisinière, une qualité qui faisait d’elle, une jeune fille prête à être mariée sans problème. Le fait de tenir une maison ainsi que la cuisine n’avait plus aucun secret pour elle, après tout elle était l’unique fille de la maison et comme sa mère était défunte, elle se devait d’être une excellente cuisinière et maitresse de maison. Pourtant pendant quelques années, c’était Jung Wan qui s’en était occupé car elle était bien trop petite mais maintenant c’était avec plaisir qu’elle reprenait la place de la femme dans les tâches ménagères. C’est donc avec une certaine fierté bien camouflé il faut bien le reconnaitre, qu’elle lui répondit tout simplement.

« J’ai pensé qu’on pouvait profiter de ce bon temps pour piqueniquer ici même. D’ailleurs il me semble vous avoir déjà entendu…Hm, désolée… il me semble t’avoir déjà entendu dire que tu affectionnais la cuisine japonaise. Je me suis alors dis que je pourrais tenter de te faire un bentô japonais. »

Elle n’était toujours pas habituée à le tutoyer, après tout il était son sunbae d’un an et ils ne se fréquentaient que depuis quatre mois. Yung Sook était bien trop méfiante et réservé pour oser l’appeler par son prénom mais depuis qu’il lui avait demandé de le tutoyer, même si elle prenait plaisir à le faire, il lui arrivait encore parfois de lui parler en le vouvoiement.

« J’espère que je ne me suis pas trompée…et que tu apprécieras le bentô. » Finit-elle tout timidement en reportant son regard sur le visage de Ki Suk.

Modeste et timide était deux qualificatif pour parler de Yung Sook et c’était tout naturel qu’elle ne s’aventurerait pas à s’attribuer des qualités de cuisinières sans que la personne pour qui elle avait préparé le repas, ne lui attribue lui-même la qualité.

Elle avait reporté son attention sur son sunbae pour observer sa réaction. Après tout, ils n’avaient jamais convenus qu’elle préparerait un repas pour tous les deux, et Yung Sook s’inquiéta quelques instants en se demandant si elle n’en avait pas trop fait. Après tout, il avait peut être prévu autre chose et prendrait peut être mal qu’elle puisse prendre une telle initiative. Yung Sook, de nature si maladroite avait toujours peur de mal faire les choses ou d’en faire plus qu’il en fallait. La preuve au lycée, c’était son zèle qu’elle mettait dans ses cours qui avait fait d’elle, la parfaite déléguée de classe, celle avec qui le boulot serait fait plus qu’il n’en faudrait. Elle savait que ce perfectionnisme de sa part pouvait vite devenir un problème dans sa vie de tous les jours. Elle décelait chaque petit détail qui clochait dans quelque chose, si un objet n’était pas à sa place, c’était un magnétisme, elle le remettait en place. Tous ses petits détails, faisait qu’elle était une véritable maniaque dans tout ce qu’elle entreprenait. A l’occurrence dans le cas présent : sa relation avec Ki Suk.

Elle avait beau être méfiante, ce qui était un frein dans leur relation, son soucis de faire bien les choses venaient encore plus ralentir les choses et pourtant…Pourtant elle désirait se rapprocher de lui, lui laisser la possibilité de se faire une place auprès d’elle tout naturellement. Elle voulait vraiment laisser parler la vraie Yung Sook à ses côtés et non celle qu’elle se plaisait à montrer aux gens en général. Oui elle désirait vraiment qu’il puisse la connaitre telle qu’elle était mais voilà, elle avait peur de le décevoir, peur de le perdre et tout ça faisait qu’elle n’arrivait pas du tout à se faire à l’idée à se laisser aller, à laisser parler la vraie Yung Sook. Elle avait beau avoir cette envie folle de ne pas se retenir, ce côté de sa personnalité prenait toujours le contrôle d’elle, l’obligeant à rester celle qu’elle était au lycée. La timide, réservée, et maladroite Yung Sook qui souriait et parlait peu souvent, préférant se muer dans un silence gêné.

C’est pour cette raison, qu’elle se sentit vraiment rassurée en voyant de nouveau un sourire apparaitre sur son visage. Elle se demanda même si son soulagement était passé inaperçu. Elle était si terrifiée qu’il s’ennui d’elle que chaque geste de sa part, chaque sourire l’aidait à se sentir mieux tout en imaginant le pire. Elle était une de ses fans et surtout elle connaissait son passé de Don Juan, elle avait toujours eu peur de n’être qu’un jouet pour lui, un pari dont il se détacherait une fois qu’il aurait eu ce qu’il voulait. C’était ce qu’une partie de sa conscience lui disait sans cesse pour lui faire garder les pieds sur terre, pourtant de son côté, son cœur disait tout autre chose. Elle savait qu’il n’était pas un garçon méchant. Comment pouvait-il l’être alors que ses yeux étaient si éblouissants et si expressifs ? Non c’était impossible, sans oublier ses sourires, ses sourires qui étaient le témoin manifeste qu’il était sincère.

De plus ses regards et ses sourires n’étaient adressés qu’à elle et pas à une autre. Pourtant elle s’entêtait à garder cette distance entre eux deux, malgré elle, malgré les signes évidant qu’il la considérait comme une personne spéciale. Après tout, il était si attentif à elle, toujours à veiller sur elle, veiller à la faire sourire. Un véritable prince charmant. Elle comprenait aisément que la majorité de filles l’enviait, elle était sa première relation sérieuse après tout et elle en était fière tout au fond d’elle.

Que s’était il passé pour qu’il tombe amoureuse d’elle ? Elle ne le savait pas mais elle savait qu’il y encore quelques temps, elle n’aurait surement été qu’une autre fille parmi tant d’autres, ne méritant même pas qu’il s’intéresse à elle. Après tout combien de fois était-il passé par le passé près d’elle sans lui accorder le moindre regard ? Trop de fois mais maintenant tout était bien différent, elle se tenait devant lui comme sa personne spéciale, à des mil lieux de là ou elle se tenait quatre mois à l’arrière.

« Je vais porter le panier, si tu veux. » Avait-il ajouté à son sourire, la faisant ainsi sortir de ses pensées.

Elle n’avait même pas eu le temps de réagir qu’elle le vit se pencher en avant en attrapant l’anse du panier qu’elle tenait dans ses mains. À cet instant, elle sentit la main de son sunbae frôler le bout de ses doigts, se redressant d’un seul coup pour venir déposer délicatement ses lèvres sur la joue de la jeune fille, la laissant totalement paralysée par ce geste. Surtout surprise et confuse. Le contact entre ses lèvres et sa joue avait duré que quelques secondes mais assez longtemps pour qu’elle sente la présence de ses lèvres venir marquer au fer rouge sa joue. Une pouffé de chaleur prit alors possession de son corps, elle sentit ses joues se teindre d’un rose, signe manifeste de son embarras.

« C’est pour te remercier d’être venue en avance et d’avoir amener ceci avec toi ! »

Ses mots avaient été murmurés alors qu’il s’était détourné d’elle. Si seulement il y avait eu un trou de souris, elle serait surement partie s’y refugier. Elle se sentait toute tremblante et due se raisonner pour ne pas perdre plus longtemps ses esprits. Elle avait apprécié ce baiser tout innocent. Elle avait apprécié le contact des lèvres de Ki Suk sur sa joue. Elle ferma alors les yeux un instant retenant ses larmes d’avoir raison d’elle. Elle savait que ce n’était rien et surement pour lui mais c’était tout à fait différent pour elle. Elle avait toujours rêvé de sentir ses lèvres sur sa peau, oui elle était bien assez amoureuse de lui pour avoir déjà éprouvé ce genre de fantasme lorsqu’elle se pavanait d’amour pour lui.

Elle était en fait très heureuse, très heureuse, même un peu trop à son gout. Méritait-elle vraiment de connaitre un tel bonheur ? C’est alors qu’elle sentit sa main libre venir capturer la sienne doucement mais d’une poigne ferme qui lui laissait quand même l’occasion de s’échapper si elle le souhaitait. Le contact de nouveau établit entre leurs deux peaux, la fit de nouveau frissonner. Non elle n’était pas dégoutée par ce contact, c’était même le contraire. Elle était heureuse d’un côté et avait honte de ressentir une telle chose d’un autre.

« Et ça c’est pour pouvoir sentir ta présence même sans te regarder…Et aussi pour rendre jaloux tous les autres garçons, peut être ! »

Il avait ajouté ses mots en se retournant vers elle, le sourire aux lèvres. Ce sourire assuré qu’il ne quittait jamais son visage. Pourtant ce qu’il disait était en totale contradiction avec cet air qu’il tenté de lui faire croire. Mais elle ne pu s’empêcher de sourire en portant son regard sur sa main qui était encore dans celle de Ki Suk. Non elle n’avait pas la force de la quitter d’elle-même, non plutôt mourir pensait-elle. Elle ne pu s’empêcher de sourire encore plus gênée et plus qu’heureuse de la situation. Sans pour autant porter son regard sur son sunbae, elle se surprit même à murmurer.

« Je dois être chanceuse que Park-sunbae puisse vouloir rendre jaloux les autres garçons, c’est plutôt moi qui doit faire des jalouses, je pense ! »

Elle ne savait pas si elle avait assez parlé fortement pour que Ki Suk ai pu l’entendre mais elle était honteuse de les avoir murmurés sous le coup de l’impulsion et désirait plus qu’une chose à l’instant présent : disparaitre de la surface de la terre, tellement ce bonheur dont elle était possédée devrait être interdit.